Cet ouvrage a pour ambition de donner une portée clinique et politique à l’aphorisme « Céder n’est pas consentir ». Il démontre la profondeur de cette distinction, en s’appuyant sur la psychanalyse, la philosophie et la littérature. Le consentement porte toujours en lui une énigme, car consentir, c’est dire « oui », sans savoir, sur fond d’un pacte de confiance avec l’autre. Ce fondement énigmatique du consentement, qui peut aussi comporter une ambiguïté, ne doit pas être confondu avec le forçage.
Cet essai pose donc la nécessité éthique d’affirmer une frontière entre consentir et céder en distinguant l’énigme du consentement comme expérience subjective, de l’expérience du traumatisme sexuel et psychique. Examinant les différents degrés du se laisser faire, depuis l’expérience de la passion amoureuse jusqu’à celle d’un se forcer soi-même à faire ce qu’on ne désire pas, Clotilde Leguil montre comment la frontière peut devenir trouble.
Traumatisme de guerre, traumatisme intime, comment revenir de ce qui s’est produit ? Comment à nouveau consentir à dire ?
S’inscrivant dans l’actualité du mouvement #Metoo, des collages anti-féminicides, et de la parution du récit événement de Vanessa Springora, cet essai, clinique et politique, fait valoir la nécessité de retrouve une langue à soi, pour pouvoir dire « je » à nouveau.
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Sur France Culture
Le 22 mars 2021, Clotilde Leguil était l’invitée de la journaliste Olivia Gesbert sur France Culture pour l’émission La grande table des idées. Le thème : « Quand consent-on vraiment? »
Écouter l’émission.
À la librairie Mollat
Le 15 avril 2021, à l’invitation de la librairie Mollat (Bordeaux), Clotilde Leguil s’entretient avec Rodolphe Adam.
PUF
Auteur
Clotilde Leguil
Éditeur
PUF
Année
2021
Pages
224 pages
Prix
17 €