Dieu, la Femme et le sujet supposé savoir 

Troisième conférence sur le thème de l’année du pôle de Rennes : « Dieu est inconscient – Religion, psychanalyse »

Argument

À l’amour de transfert freudien, Lacan lui ajoute la supposition de savoir. L’amour s’adresse à un savoir qui, dans le cas d’une psychanalyse, est le savoir sur son inconscient que l’analysant suppose à l’analyste. Le transfert est donc la relation entre un sujet séparé de son savoir, car il est inconscient, l’analysant, et un « sujet supposé savoir » ce savoir inconscient, le psychanalyste. 

L’amour de Dieu a occupé souvent la place du sujet supposé savoir. Mais il arrive que l’homme prête à la femme confusion avec Dieu : « plus l’homme peut prêter à la femme confusion avec Dieu […] moins il hait, moins il est – les deux orthographes – et, puisqu’après tout il  n’y a pas d’amour sans haine, moins il aime. ¹Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 82.». Paradoxalement, dans ce cas, son amour pour elle se délite et il devient vénération. Quelles sont les raisons de ce changement ? Quelle est la place qu’une femme peut donc occuper pour un homme afin de rester son objet d’amour et de désir ?

Dalila Arpin

• 1
  Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 82.