Pour son Divan dans le monde, Studio Lacan s’intéresse à la langue chinoise. Son écriture, non alphabétique, est la plus ancienne encore utilisée. Elle ne manque pas de paraître mystérieuse aux yeux des Occidentaux. Que nous apprend-elle de ce qu’est une écriture et de ses origines? Nous interrogerons le rapport du caractère à la chose qu’il représente. Ce sera l’occasion de voir en quoi le référent est toujours réel, parce qu’il est impossible à désigner. Notre invitée, Pascale Elbaz, sinologue et traductrice, nous tiendra la main dans cette traversée des signes.
Pour l’écho de la culture, Mingrui Wang, venu de Chine pour étudier au département de psychanalyse de Paris 8, nous parlera de sa rencontre avec la langue française nouée. Pour l’Actualité de la psychanalyse, le psychanalyste Éric Laurent, qui nous accompagnera tout au long de l’émission, parlera de la poétique chinoise de Lacan en repartant de cet énoncé de Lacan dans le Séminaire XVIII: « Je me suis aperçu d’une chose, c’est que, peut-être, je ne suis lacanien que parce que j’ai fait du chinois autrefois »[1].
[1] Lacan J., Le Séminaire, livre XVIII, D’un discours qui ne serait pas du semblant, Paris, Seuil, 2006, p. 36.