UNE RELATION SCANDEE. Le rythme du traitement au CPCT

Soirée clinique du CPCT-Paris en présence de Virginie Leblanc-Roïc, psychanalyste, membre de l’ECF

Argument

Les traitements courts menés au CPCT-Paris témoignent de la particularité d’une expérience de parole limitée dans le temps. Le patient rentre dans le dispositif à la suite d’une consultation préliminaire et finit au bout de seize séances maximum. Le tempo est rapide. Le rythme du traitement implique de se régler sur un mouvement vers la sortie. Une intensité, des changements de ton, des accélérations et des ralentissements traversent les rendez-vous. 

De la rapidité de la consultation à la précipitation de la fin, des alternances entre temps forts et temps faibles, ce qui s’en extrait se vérifie toujours au cas par cas. 

Le praticien se fait « instrument, rien de plus »¹Miller J-A., Effets thérapeutiques rapides en psychanalyse. Collection du Paon. Paris, Navarin éditeur, 2005, p. 70, et doit se « prêter sans trop d’idées de grandeur »²Ibid. à garder le rythme de chaque traitement : suivre, ralentir, réorienter, choisir pas sans une certaine hâte. Pouvons-nous parler d’une précipitation calculée ? Ce qui se déduit de ce laps de temps du traitement ne peut se lire que dans d’après-coup.

Les traitements au CPCT ne sont « certes pas une analyse »³Ibid. p. 71 mais « une relation scandée » note J-A Miller. Comment saisir cette indication qui concerne le temps et l’usage de la coupure ? Un traitement est rythmé par les séances, les séances sont rythmées par les opérations du praticien, le traitement lui-même est scandé par la mise en forme qui l’oriente, la consultation donne le la. Comment témoigner de cet usage singulier du temps ?

Ces réflexions concernant la relation scandée au sein du dispositif du CPCT seront mises au travail lors d’une soirée clinique avec Virginie Leblanc-Roïc pour tenter d’en cerner quelques avancées et d’en mettre au travail les interrogations. 

 Omaïra Meseguer

• 1
  Miller J-A., Effets thérapeutiques rapides en psychanalyse. Collection du Paon. Paris, Navarin éditeur, 2005, p. 70
• 2
  Ibid.
• 3
  Ibid. p. 71